Jour 8 a 10 : du 4 au 6 Juillet 2010
Nous commencons la journee par la visite du Monastere de Tovkhon. Celui-ci est situe sur une montagne en plein milieu de la foret, sur plusieurs plate-formes. Son nom signifie "Pays de la solitude heureuse". Dans cet ermitage, il y aurait une grotte "Ekhiin Khevlii" (le ventre de la mere) ou on ne peut entrer qu'en rampant et, une fois a l'interieur, on peut a peine se tourner sur soi-meme pour s'en extraire. Les pelerins esperent que cette "renaissance" les purifies de leurs fautes. Mais nous ne l'avons pas trouve... Lors de notre passage dans la salle de prieres, 2 moines bouddhistes recitaient leurs textes sacres a haute voix.
Le lendemain, c'est l'anniversaire de Baatar. Au petit-dejeuner nous lui preparons une petite surprise : ballons gonflables, bougie et petit cadeau... Nous lui offrons un briquet avec une lampe integree. Tres utile pour lui et ses 2 comparses puisqu'aucun d'eux n'est equipes de lampe...
Nous traversons ensuite les immenses steppes recouvertes d'herbes ou les troupeaux de moutons, yaks, chevaux paissent tranquillement.
Pour ce dernier soir, Bimba nous prepare des patisseries : des sortes de crepes. Les occidentaux les mangent sucrees tandis que nos 3 guides les accompagnent de ketchup !!! Bon, mais bouratif... En tout cas, chapeau pour la preparation car entierement fait avec les moyens du bord.
Ces 10 jours sont passes vite, et malgre notre crainte du depart, jamais ennuyeux pour des cavaliers debutants. Nous nous rendons egalement compte que nous ne verrons pas les cascades de l'Orhon, un des principaux attraits pour nous de ce trek. Nous apprendrons par la suite que des inondations importantes dans la region ayant entraine des voitures serainet la cause du detour nous empechant de voir les cascades. Excuses d'etudiants pour guides debutants, ou reelle catastrophe naturelle ??? Gardons les doute...
Du campement, 2 heures de cheval nous permettent d'atteindre Karakorum, ancienne capitale du pays(Cf voir plus bas). En arrivant nous croisons un groupe de 5 jeeps touristiques. Apres 10 jours de vie nomade dans les steppes, le retour a la "civilisation" est un peu rude...
Nous quittons autour d'une bonne biere bien meritee Bimba, Chudruu et Baatar. Ils souhaitent nous offrir nos chevaux. ceci nous touche enormement d'autant plus qu'ils ont l'air vraiment serieux... Mais nous ne nous voyons pas finir le voyage a cheval 
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Apres la visite du Monastere d'Erden-Zuu, le 1er lieu de culte bouddhiste construit en Mongolie au 16e siecle, nous reussissons a enchainer un mini-van rien que pour nous, pour nous ramener a UB. Le trajet est assez chaotique, la voiture calant souvent. Nous arriverons vers 2 heures du matin... Pas mal de monde traine encore dans les rues. La 1/2 finale entre les Pays-Bas et l'Uruguay va debuter...
Bilan du Trek :
Nous avons adore ces 10 jours passees a travers les steppes mongoles. Les paysages sont incroyables, et l'echange avec les familles nomades rencontrees inoubliables, et ce malgre la barriere de la langue.
Baatar, Chudruu et Bimba : 3 apprentis guides "copains" qui nous ont permis de decouvrir leur pays et culture. Parfois des tensions sur des themes tel que la securite et l'ecologie. Egalement quand on a l'impression qu'ils decouvrent le parcours en meme temps que nous. Mais de tres bons moments en leur compagnie, entre galops et fous-rires, cuisine francaise et mongole, l'apprentissage de nos 2 langues et le rythme de leurs chansons...
Nous avons goute les differentes specialites culinaires : l'Airag (lait de jument fermente), le Sutse, le Tarag (yaourt au gout un peu aigre), le Khuushuur... Jerome a apprecie cette cuisine, forcement quand c'est a base de lait et de mouton... Pour Adeline, trop c'est trop !!!
Enfin, nous avons egalement aime partager cette aventure avec Guillaume, Victor et Aksinia rencontres entre le bateau (Japon-Chine) et le train (Chine-Mongolie). Des souvenirs inoubliables pour nous tous... "Et les gars, on est en Mongolie !!!" A bientot en France, en Suisse, ou en Inde... Mais attention n'oubliez pas votre costume de bain 
, sans rancune...
L'histoire de Karakorum est assez etonnante. C'est en 1220 que Chinggis Khan a decide d'y installer sa capitale. A l'epoque, l'empire Mongol etait le plus grand empire ayant jamais existe (bien plus grand que l'empire Romain).
Aujourd'hui, il ne reste presque rien de cette capitale. des fouilles archeologiques n'ont permis de mettre au jour qu'une infime portion de cette cite dont les murs d'enceinte couvrianet un carre de 4 kms de cote. Quant a l'etonnante fontaine qui tronait au centre de la ville et connue uniquement grace aux descriptions de visiteurs recus a la cour d'Ogodei (fils de Chinggis Khan), aucune trace n'en a ete retrouvee a ce jour. (Source Petit Fute).
La Fontaine de Karakorum (concu par Guillaume Boucher, un artisan francais et achevee en 1254)
"A l'entree de ce grand palais, comme il etait honteux d'y introduire des outres de lait et d'autres boissons, maitre Guillaume le Parisien lui fit un grand arbre en argent, aux racines duquel sont 4 lions d'argent, chacun avec un conduit, et vomissant tous du lait blanc de jument. A l'interieur de l'arbre, 4 conduits vont jusqu'a la cime, d'ou leur extremite s'ouvre vers le bas. Sur chacun d'eux est un serpent dore dont la queue s'enroule au tronc de l'arbre. L'un de ces conduits verse du vin, l'autre du caracomos, un autre de la cervoise de riz, que l'on appelle terracine. Pour chaque boisson une vasque d'argent est disposee au pied de l'arbre, ou elle recueille le liquide de chacun des conduits. AU sommet de l'arbre il a fait un ange qui tient une trompette, et sous l'arbre un caveau ou un homme peut se cacher. Un conduit interne s'eleve au coeur de l'arbre jusqu'a l'ange. Il avait d'abord fait des soufflets, mais ils ne donnaient pas assez de vent. En dehors du palais se trouve un cellier ou sont emmagasinees les boissons : des serviteurs s'y tiennent, prets a les distribuer quand ils entendent l'ange sonner de la trompette. L'arbre porte des rameaux d'argent, avec des feuilles et des fruits.
Donc, quand le chef des echansons a besoin de boisson, il crie a l'ange de sonner de la trompette. En l'entendant, celui qui est cache dans le caveau souffle vigoureusement dans le conduit qui mene a l'ange, l'ange embouche sa trompette et la trompette sonne tres haut. Alors, en l'entendant, les serviteurs qui sont dans le cellier versent chacun la boisson dans le conduit qui lui est propre, et les tuyaux les deversent, en haut et en bas, dans les vasques disposees a cet effet. Les echansons les puisent alors et les portent a travers le palais aux hommes et au femmes."
(Source : Voyage dans l'empire mongol, 1253-1255, Guillaume de Rubrouck, Editions de l'Imprimerie Nationale)
